Avec 22 partenaires, 155 bénévoles et le soutien de la Métropole Rouen Normandie, nous avons récoltés 778 Kg d’invendus sur 6 marchés et 9 épiceries. Aux 1 275 personnes sensibilisées par nos 5 événements et la dégustation des plats emportés s’ajoutent les milliers sensibilisées par la campagne de communication radio, presse et surtout numérique. D’ailleurs, nous poursuivrons cette campagne de communication numérique par la publication sur nos réseaux sociaux d’un bilan en plusieurs volets détaillant les solutions contre le gaspillage alimentaire. Nous ressentons une fierté et une gratitude partagée par tou-te-s nos partenaires de terrain pour la réalisation de 5 événements exaltants ! Bravo et merci !
Cependant, ceci n’est qu’une goutte d’eau. En effet 10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillés en France tous les ans, soit 150 kg par habitant sur tout la chaîne alimentaire, de la terre à l’assiette. La valeur théorique de ce gaspillage est évaluée à 16 milliards d’euros et à 15,3 millions de tonnes équivalent CO2.
Continuez chez vous ! Le gaspillage alimentaire est comme un robinet qui fuit gouttes à gouttes.
Le plus efficace pour réparer la fuite est de
faire votre liste de courses avant d’aller au magasin
envisager un repas hebdomadaire de restes
sauver vos aliments de justesse en soupes et compotes
ne pas confondre la date de durabilité minimale (DDM) avec la date limite de consommation (DLC)
Encore milles merci à La Métropole, à la mairie d’Elbeuf, Services Démocratie Locale Développement Durable et Attractivité et Développement Économique, au CCAS de Mont Saint Aignan, au Centre Pernet, à Mix’cité, à Solidarité plateau, à Solépi, au Secours Populaire, à Terrevent, aux Renards Solidaires, à Artistica, à Welcome Métropole, aux Éclaireuses, éclaireurs unionistes de France, groupe de Rouen et la ressourcerie Resistes.
Merci à vous, nos partenaires de terrain, les personnes qui donnez vie à ces institutions et associations ! Merci pour la lecture. Continuez à prendre soin de vous et de notre belle planète !
Dans le monde33% de la nourriture produite est gaspillée tout au long de la chaîne alimentaire, c’est-à-dire depuis la production jusque-là consommation
Chaque année, cela représente 1,3 milliards de tonnes de nourriture qui part à la poubelle dans le monde
Alors que 1 personne sur 10 ne mange pas à sa faim dans le monde, soit 811 millions de personnes, on pourrait nourrir 9 milliards d’humains avec ce que l’on produit aujourd’hui
En France,on est comment ? 10 millions de tonnes de produits perdus et gaspillés en France par an, soit 150 kg par habitant sur tout la chaîne alimentaire
Pour le consommateur à domicile, les pertes et gaspillages sont de 20 à 30 kg/pers/an, dont 7 Kg de nourriture encore emballé
On jette notre argent à la poubelle : la valeur théorique des pertes et gaspillages est évaluée à 16 milliards d’euros, soit 36% du budget dédié au paiement des intérêts de la dettefrançaise.
Par personne, en France, cela représente 240 € / an
Et en plus, ça pollue énormément : l’impact carbone des pertes et gaspillages est évalué à 15,3 millions de tonnes équivalent CO2, soit 3 % de l’ensemble des émissions de l’activité nationale ou encore 5 fois les émissions liées au trafic aérien intérieur et 1/3 des émissions des véhicules particuliers
Agir chacune et chacun à notre échelle
Ces chiffres te font tourner la tête et tu as envie d’agir ?
Sur toutes la masse des aliments gaspillés, 33% le sont au stade de la consommation (58 % à la maison et 42% en restauration). Nous avons donc tous et toutes le pouvoir de réduire ces chiffres facilement, à notre échelle :
Au restaurant, demander une boite pour emporter le reste de son assiette ou prend un bocal quand tu mange dehors, pour éviter les emballages à usage unique
Ne pas se tenir à la Date de Durabilité Minimale (DDM, anciennement DLUO) car nombreux produits sont encore consommables des jours voir des semaines après celle-ci.
Acheter des fruits et des légumes déclassés, ils sont à prix réduit, tu feras des économies !
Cuisiner des soupes avec ses légumes qui ne sont plus frais et des compotes ou smoothies avec ses fruits qui commencent à pourrir. Il suffit juste d’enlever la partie pourrie 😊
Manger les légumes en entier (verts de poireaux, de blettes, fanes de radis et blanc d’asperges après épluchage…) et avec leur peau (PDT, courgettes, carottes, pommes…)
Si tu as envie d’en savoir plus sur le gaspillage alimentaire et apprendre à l’éviter, vient nous voir à la Disco Soupe où tu pourras déguster une bonne soupe et une salade de fruits préparée à base de légumes et fruits moches invendus du marché, avec deux concerts et le stand de Zéro Déchet Rouen qui va te présenter plein de trucs et astuces pour réduire nos gaspillage et nos déchets !
Deux groupes invités par Terrevent, notre disco-partenaire musical, viendront mettre le feu aux marmites :
18h30 // Louisiana and the Boycoats pour une immersion blues/rock
19h15 // Cox pour un set funk/disco house et world music
Retour sur notre événement autour du film ; comment réduire sa consommation de plastique ?
The Story of Plastic est un film documentaire produit par Pale Blue Dot Media avec Réacs To Film, par le biais de The Story of Stuff et réalisé par Deia Schlosberg.
Ce film expose le problème du plastique de sa création à nos jours, de l’extraction du pétrole jusqu’au traitement du déchet, en passant par la fabrication de l’objet.
Le 5 février dernier, Catherine – bénévole de Zéro Déchet Rouen – et Alice – volontaire en service civique de l’association, ont animé un débat autour du film, ce qui a permis aux participant.e.s de découvrir ou proposer des solutions concrètes à mettre en place dans son quotidien. Ce sont ces pistes que nous allons aborder ici après un rappel des faits et chiffres exposés dans le documentaire.
LES IMAGES MARQUANTES DU FILM
Le film expose les conséquences d’une société sur-consommatrice d’emballages et produits à usage unique. Des rivières inondées de plastique, des chemins tapissés de déchets, un paysage encombré d’usines polluantes crachant un épais nuage de fumé.
Ce sont aussi des populations qui témoignent de leur santé mise en danger par une usine, une décharge. Près d’une décharge en Inde, l’espérance de vie est diminuée de 15 à 20 ans. Dans un rayon de 3km autour de la zone industrielle du canal de Houston, les enfants ont 56% de chances supplémentaires d’avoir une leucémie.
Extraite de The Story of Plastic
Extraite de The Story of Plastic
La pollution plastique, c’est aussi une menace pour la biodiversité. Des paysages entiers sont supprimés pour l’extraction du pétrole. Dans les océans, 200kg de déchets arrivent chaque seconde.
Source : The Story of Plastic
Enfin, le documentaire démonte les fausses solutions. Le recyclage présenté comme LA solution par les marques responsables de la pollution plastique, ne permet pas de régler le problème. C’est une méthode qui présente des limites techniques et économiques et qui ne pourra jamais traiter cette gigantesque quantité de déchets. De plus la Chine, où les États-Unis et l’Europe envoyaient la moitié de leurs déchets, a fermé ses frontières aux déchets. Ils sont désormais envoyés dans les pays voisins de la Chine. La vraie solution se trouve donc à la source. Il faut réduire la consommation d’emballages plastiques avant tout.
Source : The Story of Plastic
Extraite de The Story of Plastic
COMMENT AGIR POUR LIMITER SA CONSOMMATION DE PLASTIQUE ?
Les emballages_____________________________________
Ils représentent 36% de l’utilisation du plastique. C’est donc ici que la marge de progression est la plus importante. Pour réduire sa consommation d’emballages, qu’ils soient en plastique ou en d’autres matériaux, le vrac et la consigne sont les deux solutions qui s’offrent à vous. Et si la consigne se fait rare, vous pouvez trouver de plus en plus facilement des aliments en vrac. Toutefois nous vous recommandons de privilégier les magasins bio et les producteurs bio sur les marchés, car ils répondent davantage aux problèmes environnementaux et sociaux. De plus, vous pouvez apporter vos propres contenants sur les marchés et dans certains magasins que vous trouverez sur la carte réalisée par le réseau Zéro Waste France . Ainsi, vous évitez de prendre un sac en papier qui, bien qu’ayant un impact environnemental plus faible, aura nécessité une production, de la matière première et de l’énergie.
S’il est impossible d’obtenir un produit en vrac, le mieux est de choisir un emballage en métal, en verre ou en carton qui sont des matières qui se recyclent plus facilement.
Le textile___________________________________________
Représentant 14% de l’utilisation du plastique, le textile est le deuxième domaine de notre quotidien dans lequel nous pouvons agir.
De manière générale, privilégiez les matières naturelles qui nécessitent peu d’eau à leur production comme le lin. Les fibres naturelles sont aussi plus résistantes. Pour plus de documentation à ce sujet, nous vous conseillons vivement de consulter ce superbe document de l’ADEME : https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/.
Les Transports_____________________________________
Le transport, qui représente 7% de l’utilisation totale du plastique, participe à la pollution plastique mais plus largement au problème du pétrole.
Pour pallier ces problèmes, différentes solutions s’offrent à vous : diminuer drastiquement l’utilisation de la voiture au profit du vélo, des transports en commun, de la marche à pied. L’avion étant le transport le plus polluant, réduire voire éliminer ses trajets en avion en utilisant le train ou en faisant du tourisme local est primordial.
EN RÉSUMÉ
De par la force des témoignages et des images, The Story of Plastic constitue non seulement une mine d’or d’informations, mais c’est aussi un bon point de départ à la prise de conscience écologique. On y découvre, jonchés sur les rives et dans les rivières, nos déchets que l’on croyait faire disparaître dans nos poubelles. Le documentaire témoigne de l’urgence d’agir, de la responsabilité de chacun. Il donne une voix supplémentaire à ces populations lointaines qui subissent le mode de surconsommation de nos sociétés. Pour agir, il faut réduire sa consommation globale, sa dépendance aux emballages et mutualiser les objets, les transports.